J’ai visité la fonderie abandonnée I. quelques mois trop tard. Pillée, saccagée et enfin incendiée, cette fonderie n’est plus que le reflet d’elle-même. Un spot urbex de moins !
En arrivant, sur le portail de la fonderie abandonnée I., un petit message du Maire nous explique quand l’incendie a eu lieu et qu’il est désormais interdit de pénétrer sur la friche industrielle. Il nous indique également que l’on procédera dans les meilleurs délais à la mise en sécurité du site. Cet incendie, qui a ravagé plus de 1000 m² de bâtiments, n’est malheureusement pas le premier. A l’intérieur, il ne reste plus grand chose.
Les incendies ne sont pas les seuls responsables. Laissée à l’abandon, la fonderie I. a été progressivement désossée par les récupérateurs de métaux. D’ailleurs, durant notre visite, nous découvrirons des sacs pleins de métaux prêts à être emportés. Apparemment, malgré l’arrêté du Maire, nombreux sont ceux à venir sur visiter la friche. Au bout de quelques minutes, je vais même tomber sur un autre groupe d’urbexeurs que je connais.
Par chance, certains moules ont été sauvés de flammes. Ces derniers nous donnent de bons indices de ce que l’on produisait autrefois dans cette fonderie. Dans les bureaux, nous découvrons aussi de nombreux dossiers nous en apprenant encore un peu plus sur l’histoire du lieu. Créée en 1913, on y travaillait principalement du cuivre. Changeant plusieurs fois de propriétaires, elle est finalement rachetée par un groupe chinois et fermera définitivement trois ans plus tard. Désormais fermée depuis maintenant six ans, la fonderie I. été rachetée par la ville en vue d’être dépolluée et rasée. Le chantier est colossale : la fonderie s’étend sur plus de 40000 mètres carrés.
Après une heure sur place, mon acolyte et moi-même décidons de quitter les lieux. Très déçu pas cette exploration, nous reprenons la route vers un autre spot qui, nous l’espérons, sera en bien meilleur état.