Nouveau souterrain lyonnais, nouvelles découvertes. Aujourd’hui, je vous entraîne dans les galeries du souterrain Trident.
Le souterrain Trident ne ressemble à aucun autre. Une fois la galerie d’accès remontée, nous arrivons face à trois départs de galeries. Tel un trident, cette intersection vous met face à un choix cornélien : quelle galerie faut-il suivre ? Quel chemin sera la bon ?
Fort heureusement, il n’y a pas de mauvais choix. De toute façon, seule une galerie nous permettra d’explorer la suite du souterrain et nous dévoilera une configuration que nous n’avions jamais vue auparavant dans les souterrains de Lyon.
Je ne pensais pas trouver un tel développement en entrant dans ce souterrain. Parfaitement conservé, assez peu bétonné, le souterrain Trident est constitué d’un enchaînement de galeries en pierres, plus ou moins hautes, plus ou moins larges. La diversité de volumes mais aussi les diverses méthodes de construction m’amène à penser que ce souterrain n’a pas été construit en une seule fois.
C’est d’ailleurs souvent le cas pour les souterrains de captage. Autre indice qui m’amène à cette conclusion : la présence d’un escalier en pierre. Cet escalier pourrait indiquer que l’on a joint deux galeries de captages qui ont été creusées à des profondeurs et à des époques différentes. Si cette théorie parait assez probable, impossible de la vérifier … en tout cas pour le moment.
Nous poursuivons donc notre exploration et passons à plusieurs reprises sous de grands puits en pierres … mais ces puits ne sont rien à comparer de ce que nous allons découvrir en ressortant de la dernière galerie du souterrain.
A notre plus grande surprise, nous arrivons dans deux grandes salles très humides et qui semblent beaucoup plus modernes que le reste du souterrain ? Totalement bétonnée, la première salle est presque carrée. Elle donne accès à une seconde salle d’où partait une autre galerie, aujourd’hui bouchée. Mais le plus intéressant, c’est l’immense puits que l’on peut voir en levant la tête. D’un diamètre qui doit avoisiner les six mètres, ce puits doit avoir une profondeur de plus de 30 mètres. Compte tenu des nombreuses ouvertures présentes dans les parois, je pense que ce puits sert d’évacuation aux eaux de pluie ou de dégorgement à des galeries mitoyennes. Ce qui expliquerait la forte humidité de ces deux salles.
Bien que j’y soit allé plusieurs fois, je n’ai jamais été dans le souterrain Trident un jour ou il pleuvait. Cette théorie reste donc également à valider.